• MARCHÉ DE L’ART CONTEMPORAIN Rapport 2022

    MARCHÉ DE L’ART CONTEMPORAIN Rapport 2022

    Les bilans annuels n’ont pas encore tous été rendus mais les chiffres et grandes tendances liés au marché de l’art en 2022 peuvent déjà être exposés. We Art Partners revient sur cette année artistiquement riche et marquante d’un point de vue du marché en France et à l’international.

     

    Concernant les enchères, le produit de ventes d’oeuvres d’art enregistrait +8,8 % au premier semestre 2022 par rapport à la même période en 2021, en atteignant 7,49 Milliards de dollars.

    L’étude des ventes traduit par ailleurs un intérêt très important pour l’art de la deuxième moitié du 20ème siècle et du début du 21ème avec des prix qui s’envolent.

    Pour le directeur de la maison de ventes Christie’s, le marché s’est montré très résilient au regard de ces chiffres positifs dans un contexte mondial marqué par un dollar très fort, une Chine re-confinée, la hausse de l’inflation et la guerre en Ukraine.

    Des scores aux enchères ont d’ailleurs fait grand bruit comme la vente de Shot Sage blue Marilyn d’Andy Warhol pour 195 Millions de dollars au célèbre galeriste Larry Gagosian. Cette Marilyn de 1964 devient alors l’oeuvre la plus chère du 20ème siècle jamais vendue et la 2ème meilleure enchère de tous les temps après le célèbre Salvador Mundi attribué à Léonard de Vinci acheté 450 Millions de dollars en 2017.

    Vente de l’oeuvre Shot Sage blue Marilyn (1964) d’Andy Warhol chez Christie’s à New-York en Mai 2022.

    En art contemporain, d’autres résultats ont été particulièrement notables comme la vente d’un tableau de Jean-Michel Basquiat pour 81 Millions de dollars en mai dernier chez Phillips à New-York ; l’oeuvre avait été acquise en 2016 pour 50 Millions de dollars, sa valeur ayant alors augmenté de 60 %.

    Des ventes importantes en art moderne et ancien sont également à signaler comme celle de Panier de fraises des bois, un tableau du 18ème siècle peint par Chardin acheté pour 24,4 Millions d’euros ou celle de l’oeuvre l’Empire des Lumières de Magritte pour 71,5 Millions d’euros chez Sotheby’s à Londres.
    Ce sont aussi de fameuses collections qui sont passées sur le marché de l’art cette année : 90 oeuvres de la collection de David Solinger, ancien président du Whitney Museum, se sont vendues à Paris et New York en novembre dernier.
    Au même moment, le fabuleux ensemble d’oeuvres qui avait appartenu à Paul Allen, cofondateur de Microsoft, décédé en 2018, a atteint la somme de 1,62 Milliard de dollars à destination d’organismes caritatifs.
    Ces ventes d’oeuvres ont toujours lieu en salle mais on remarque une importante digitalisation qui s’est accélérée depuis la pandémie : des ventes exclusivement en ligne se sont de plus en plus développées et les possibilités d’enchérir virtuellement ont été facilitées pour les autres ventes.
    D’autres part, les plateformes virtuelles de vente d’art apparaissent cette année plus que jamais comme la porte d’entrée vers l’art pour les nouveaux acquéreurs.

    Image de L’empire des Lumières de René Magritte reproduite sur la façade de Sotheby’s à Londres dans le cadre de sa vente.

    D’un point de vue international, ce sont New York, Londres, Hong Kong et Paris qui jouent des coudes pour être la ville la plus compétitive mais de nouvelles capitales comme Séoul ou Tokyo s’affirment de plus en plus. La présence d’importantes foires d’art dans ces villes stimulent leurs attractivités comme Frieze à Londres ou à Séoul, L’Armory Show de New York, Art Basel à Bâle et à Paris…

    Cette dernière bien qu’elle soit a la 4eme place mondiale, a augmente sa croissance de 14% et attire de plus en plus d’acteurs internationaux comme en témoignent l’arrivée de David Zwirner à Paris et l’ouverture de nouveaux espaces pour les galeries Gagosian et Continua. Paris voit aussi l’ouverture prochaine d’une salle de ventes pour Phillips.

    L’évènement phare de l’automne reste l’installation à Paris d’Art Basel appelé alors Paris + par Art Basel qui remplace désormais la FIAC au Grand Palais Ephémère.
    La Foire a attiré énormément de visiteurs comptant de nombreux collectionneurs américains, chinois et suisses dont des VIP. Le carnet d’adresse international important de la Société Art Basel a indéniablement fonctionné !
    Les ventes ont été au rendez-vous dès les premières heures de la foire et en milieu d’après-midi du mercredi, le premier jour de la foire, les galeries les plus importantes avait déjà fait leur chiffre d’affaire.
    En outre, Art Basel s’est déployée bien au- delà du Grand Palais avec une programmation hors-les-murs au Jardin des Tuileries, sur la place Vendôme et à l’Ecole des Beaux-arts notamment. La foire a également mis en place des partenariats durant cette semaine avec le Centre Pompidou par exemple.

    Modou Modou Dakarois, Alioune Diagne, 195×130 cm, Acrylique sur toile, 2019, stand de la Galerie Templon à Paris + par ArtBasel

    La présence au même moment d’autres foires à Paris comme As Know as African (AKAA), Asia Now ou Modern Art Fair a accentué encore l’attractivité de Paris.
    A travers ces projets liés à l’art contemporain ainsi que de nombreux autres, la ville de Paris s’est alors affirmée comme étant artistiquement « The place to be » cet automne.
    Sur Paris + par Art Basel, on a pu observer de grandes tendances de l’art contemporain qui sont celles qui marquent le marché global.
    C’est le cas tout d’abord de l’importance croissante des jeunes artistes pour lesquels on parle d’art ultra-contemporain (artistes de moins de 40 ans).
    Il sont suivis par de prestigieuses galeries, sont très présents sur les foires et font des scores remarqués en ventes aux enchères avec des prix parfois très volatils.
    A l’intérieur même de cette tendance très marquante de l’année 2022, on en remarque une autre qui est la vogue des jeunes artistes afro-américains et africains.

    Longtemps oubliés du monde l’art et de son marché, les artistes afro-américains et africains sont depuis 5 ans au zénith et les ventes de leurs oeuvres atteignent de très hauts scores.
    En témoigne par exemple le résultat retentissant de la vente de l’oeuvre The Sugar Shack (1976) d’Ernie Barnes, peintre afro-américain né en 1938 et disparu en 2009.
    Cette toile, estimée entre 150 000 dollars et 200 000 dollars par Christie’s, a été vendue 15,3 Millions de dollars en mai dernier à New-York, soit plus de 100 fois l’estimation basse.
    Cette vogue des artistes afro-américains et africains touche des peintres déjà établis et reconnus comme David Hammons, Kerry James Marshall, Jean-Michel Basquiat mais aussi de plus jeunes signatures.
    Sur Paris + par Art Basel, cette tendance était visible : de nombreux artistes africains et issus de la diaspora étaient présents sur les différents stands comme par exemple l’artiste Troy Makaza du Zimbabwe chez Poggi, le jeune artiste congolais Hilary Balu chez Magnin-A, l’artiste franco- béninois Roméo Mivekannin chez Mariane Ibrahim ou les artistes Kehinde Wiley (afro-américain), Omar Ba (Sénégal) et Alioune Diagne (Sénégal) sur le stand de la Galerie Templon.

    The Sugar Shack, une acrylique sur toile peinte en 1976 par Ernie Barnes et vendue en Mai 2022 chez Christie’s à New York.

    Autre tendance du marché : les NFTs (non fongibles tokens) avaient connu un important succès en 2021. On se souvient notamment d’une œuvre réalisée par l’artiste Beeple, qui s’est vendue pour la somme de 69 Millions de dollars en mars 2021.
    Ils connaissent un recul certain en 2022.
    Leurs ventes aux enchères tombent de -46 %, passant de 110,5 Millions de dollars à 60 Millions de dollars cette année.

    Les 104 CryptoPunks que Sotheby’s avait annoncé en vente en février 2022 et qui étaient estimés entre 20 et 30 Millions de dollars, ont finalement été retirés à la veille de celle-ci.
    Cela peut être lié au fait que les acteurs du marché des NFT se détachent du marché et des intermédiaires traditionnels. De plus, la volatilité des crypto-monnaies a pu renforcer la méfiance de certains collectionneurs par rapport à ce nouveau marché qui avait connu un succès fulgurant et une sur-médiatisation en 2021.
    D’ailleurs en novembre dernier, FTX, la seconde plateforme mondiale d’échange de crypto-monnaie a fait faillite ce qui a de grandes répercussions sur tout le secteur et ne présage rien de bon pour le marché des NFTs.

    D’autres estimations pour 2023, peuvent être émises : il est certain que la vogue pour les artistes africains et afro-américains va perdurer et en cette fin d’année, ils font encore partie des artistes dont on entend le plus parler : l’afro-américain Kehinde Wiley expose en ce moment même dans la nef du Musée d’Orsay, un des plus grands musées parisiens.
    L’enthousiasme autour des jeunes artistes est aussi en progression et le travail des galeries et institutions ne fait que l’accentuer. Néanmoins, on peut se demander si dans le contexte économique et géopolitique actuel, certains collectionneurs ne préféreront pas tabler sur des signatures et investir dans des artistes déjà inscrits dans l’histoire de l’art : Picasso, Warhol, Giacometti, Buffet, Basquiat, Hockney, Pollock… On peut imaginer que si la situation économique mondiale ne s’améliore pas en 2023 les acheteurs préféreront investir sur ces grands noms, véritables valeurs refuges et gage de stabilité.

  • Le dessin, valeur sûre des artistes signatures

    Le dessin, valeur sûre des artistes signatures

    A travers les exemples de peintres tels que Pablo Picasso, George Condo et Sam Francis, nous allons découvrir à quel point les dessins peuvent témoigner du génie des artistes signatures. Les oeuvres sur papier permettent par la même occasion de pouvoir acquérir plus facilement des oeuvres de ces artistes, dont les prix atteignent des records.

    Quand on prononce le mot « dessin » c’est tout un pan de l’histoire de l’art que l’on convoque. Depuis le moyen-âge, le dessin et l’illustration ont gagné en importance et à la Renaissance on célébrait le « disegno ». Le terme désignait le tracé sur papier mais aussi le « dessein », l’intention de l’artiste.
    Le dessin était perçu comme l’expression même de la pensée du peintre, du sculpteur, de l’architecte.
    Le dessin induit aussi la notion de construction : l’artiste réalise des études où il trace des perspectives, compose des scènes en vue de futures oeuvres, observe et reproduit les proportions du corps d’un modèle… Mais le dessin peut être aussi indépendant : l’artiste croque, capture rapidement ce qu’il voit, réalise des esquisses au grès de ses envies.

    Quand on pense au dessin, c’est souvent le travail de la ligne, du trait que l’on imagine, opposé à celui de la couleur.
    De nombreux débats sur le sujet ont agité le monde de l’art pendant des siècles.
    Il serait pourtant réducteur d’écarter le travail de la couleur du dessin
     : de nombreuses techniques associées au dessin sont en réalité des pratiques colorées.
    Le pastel ainsi que « les trois crayons » mêlant le fusain, la sanguine et la craie blanche sont des pratiques académiques qui en font partie.
    L’aquarelle et le dessin à l’encre comptent parmi les techniques humides du dessin et sont souvent l’occasion de recherches colorées.

    David Hockney au Centre Pompidou à Paris, en 2017

    Aujourd’hui, le marché de l’art associe le terme de « dessin » aux oeuvres sur papier et intègre alors également les acryliques, huiles et gouaches sur papier.
    Il ne faut tout de même pas oublier que le dessin peut être lié à d’autres supports et ce, d’autant plus en art contemporain : la peau, les murs, le tissu…
    Les artistes modernes et contemporains utilisent le dessin comme terrain d’expérimentation et profitent du champ des possibles ouvert par les supports et pratiques diverses.
    Le célèbre artiste anglais David Hockney produit même aujourd’hui de nombreux dessins numériques avec un Ipad.

    Le dessin est donc pluriel et le rapport de chaque artiste au dessin est unique. Aujourd’hui, un dessin est une véritable valeur sûre associée aux grands artistes modernes et contemporains comme Pablo Picasso, George Condo ou Sam Francis.

    Picasso

    Le dessin est primordial chez l’artiste espagnol Picasso dont le père était professeur de dessin. Picasso, également passionné, suit une formation académique aux Beaux-Arts de Barcelone à l’âge de 14 ans seulement. Il y apprend toutes les techniques classiques et y excelle.
    Picasso disait d’ailleurs des enfants :

          Quand j’avais leur age, je dessinais comme Raphael mais il m’a fallu toute une vie pour apprendre a dessiner comme eux.

    Le dessin l’accompagne toute sa vie puisque le peintre réalise un très grand nombre de croquis et d’études avec des techniques et supports différents, parfois des supports insolites comme des pages de journaux, des enveloppes, des menus ou nappes de restaurant…

    A travers ses dessins, on découvre les portraits de ses proches et de ses différents compagnes dont Fernande Olivier, Marie-Thérèse Walter ou Olga Khokhlova par exemple et ses dessins reflètent alors l’évolution de son style et ses différentes périodes artistiques.
    Dans l’exposition “Fernande Olivier et Pablo Picasso, dans l’intimité du Bateau-Lavoir” visible en ce moment au Musée de Montmartre, une transformation de la manière dont Picasso dessine sa compagne de l’époque, Fernande Olivier, est perceptible. A travers l’exposition, on s’aperçoit que les expérimentations graphiques autour du visage de Fernande font partie des recherches qui mènent Picasso au cubisme et au primitivisme.

    Pablo Picasso au château de Vallauris réalisant une esquisse de « La Guerre et la Paix" pendant le tournage d’un documentaire de Luciano Emmer
    Pablo Picasso au château de Vallauris réalisant une esquisse de « La Guerre et la Paix” pendant le tournage d’un documentaire de Luciano Emmer

    Le dessin est alors clé dans l’évolution du travail de Picasso et garde aussi trace de son intimité, son quotidien. Les oeuvres de l’artiste sur toile n’ont pas la même dimension personnelle et ne peuvent traduire son cheminement comme le font ses études sur papier.

    Progressivement, le peintre développe un trait libre, un geste pouvant paraitre presque enfantin mais qui capture l’essence du sujet et qui fait aujourd’hui sa renommée.
    Ce tracé est alors particulièrement visible dans ses oeuvres graphiques réalisées sur le vif.

    Le dessin “Youri Gagarine. Le Visage de la Paix”, un crayon sur papier de 1961, présenté aujourd’hui chez We Art Partners rend compte des différentes conceptions du dessin pour Picasso. Le 12 avril 1961, le cosmonaute soviétique Youri Gagarine réalise une mission spatiale et devient le premier homme à avoir effectué un vol dans l’espace. Cet évènement historique a marqué Picasso qui a croqué des portraits du cosmonaute dont l’un appartient au musée Picasso de Paris et l’autre est présenté chez We Art Partners.
    Tandis que celui du musée est un simple portrait esquissé, le dessin “Youri Gagarine. Le Visage de la Paix” est plus étoffé et montre Youri Gagarine tenant une branche d’olivier et survolant la Terre sur l’emblématique colombe de la paix de Picasso.
    Picasso a ensuite utilisé ce dessin unique pour en faire une lithographie qu’il a largement diffusée.

    Pablo Picasso, Le Visage de la Paix, 1961, crayon sur papier, 33 x 42 cm

    La force du dessin réside dans l’impression que la composition est complètement aboutie, parfaite, tout en semblant être réalisée d’un seul trait spontané.
    Tel est l’art de Picasso et ce dessin en est une illustration parfaite.
    Il traduit aussi l’engagement personnel et le désir de paix et d’unité du peintre espagnol pendant la Guerre Froide.
    La présence mystérieuse d’un petit chat griffonné à gauche participe à apporter une dimension intime à l’oeuvre sur papier.

    Les dessins de Picasso tels que Youri Gagarine. Le Visage de la Paix ont une grande valeur artistique puisqu’il rendent compte du génie de l’artiste. Il ont également une valeur importante du point de vue du marché de l’art et peuvent atteindre plusieurs millions d’euros pour certains formats et certaines techniques. Ils restent toutefois moins onéreux que les oeuvres sur toiles : alors qu’une toile peut se vendre aux enchères entre 50 et 100 Millions d’euros, il est possible d’acquérir un beau dessin de Picasso pour plusieurs centaines de milliers d’euros.

    George Condo

    Comme pour Picasso, le dessin est capital pour l’artiste américain George Condo passé maître dans l’art de composer des portraits déstructurés. Il considère d’ailleurs qu’il ne doit pas y avoir de hiérarchie entre peinture et dessin et, contrairement à d’autres artistes, réalise régulièrement des expositions uniquement de ses dessins.
    L’artiste emploie différentes techniques graphiques – aquarelles, stylos, crayons, pastels ou encres – pour réaliser ses portraits et se plaît à créer des oeuvres monumentales sur papier.
    George Condo

    George Condo entretient également une relation intime avec le dessin qui rime pour lui avec un retranchement, une bulle de solitude créatrice :

          J’aime dessiner et particulièrement dans ma sphère privée, ce n’est pas un isolement ou une séparation forcée, il s’agit plutôt de créer dans un espace où je ne suis pas observé.

    L’oeuvre “Jazz Patterns”, une aquarelle de 2001, qui n’est ni une étude ni un croquis mais une oeuvre à part entière, rend compte du rapport personnel que Condo entretient avec le dessin : ce portrait décomposé typique de l’artiste, est également une illustration de sa passion de toujours pour le jazz et le blues. George Condo est en effet aussi musicien et a étudié la théorie de la musique.

    George Condo, Jazz Patterns,  2001, aquarelle sur papier, 76 × 56 cm

    Sam Francis

    Tandis que George Condo explore les différentes techniques du dessin, le peintre abstrait Sam Francis exploite les propriétés du papier.

    L’artiste américain décédé en 1994, proche de Pollock et de Rothko, a travaillé durant toute sa carrière autour de la tache et des effets colorés. Il réalise de nombreuses oeuvres sur toile mais aussi sur papier, support qui l’inspire particulièrement.
    Les caractéristiques de certains types de papier comme la papier de riz lui permettent d’accentuer ses effets colorées : il fait alors varier la densité de ses formes colorées et dilue les couleurs par endroit. Grâce au papier, il crée aussi de subtiles jeux d’ombres et de lumières visibles dans l’oeuvre Untitled (SF65-114), une acrylique sur papier de riz de 1965.

     Un dessin peut donc dévoiler la marque, le génie d’un grand artiste :ceux de Picasso rendent compte de ses recherches artistiques et de son tracé à la fois spontané et évident, les dessins de Condo témoignent d’une liberté de composition, tandis que ceux de Sam Francis épousent ses expérimentations autour des effets colorés.

    Sam Francis, SF65-114,  1965, 69 x 100 cm,  Acrylique sur papier de riz,  Signé, titré et année au dos

    Le dessin apparaît comme une valeur sûre car il nous emmène au coeur du travail de ces artistes qui entretiennent un rapport intime et personnel avec ce medium.

    Les oeuvres sur papier représentent par ailleurs des investissements moins importants pour les acquéreurs que des oeuvres sur toile comme nous l’avons vu à travers l’exemple de Picasso.

    En novembre 2022, un nouveau record de Sam Francis a été par exemple enregistré suite à la vente d’une huile sur toile pour 13 500 100 € chez Christie’s à New York et les oeuvres sur toile du peintre dépassent toujours le million. Il est néanmoins possible d’acquérir une oeuvre sur papier de Sam Francis pour des sommes entre 150.000 et 500.000 € selon l’année et le format. Cet ordre de prix est le même pour George Condo.

    Ainsi, acquérir un dessin est un moyen pour les acheteurs de devenir propriétaire d’une oeuvre d’un artiste signature dont la cote est stable et croissante, à un coût moindre comparé à celui d’oeuvres sur toile.
  • Marché de l’Art : une demande toujours plus forte malgré la crise

     

    Le marché de l’Art a connu une importante croissance au cours des 20 dernières années. C’est un marché mondial, à l’origine de manifestations culturelles et marchandes majeures et d’une demande toujours plus élevée. En 2019, pas moins de 300 foires d’art contemporain sont organisées dans le monde, contre seulement 68 en 2005.

    La crise sanitaire qui touche l’ensemble des secteurs depuis plus de 8 mois, bouleverse de manière inédite le marché de l’art, aussi bien les musées et centres d’art, que les galeries, marchands et maisons de vente. Néanmoins, certains chiffres et innovations font penser que le bilan n’est pas si catastrophique. Quel avenir pour le marché de l’art moderne et contemporain ?

     

    Digitalisation du marché de l’Art

     

    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, la demande n’a pas diminué pendant le confinement et les mois qui ont suivi. Elle a même augmenté, faisant apparaître de nouveaux collectionneurs et forçant les acteurs du marché à faire évoluer leurs pratiques, mais aussi a accélérer leur transition numérique. 

    L’Art apparaît encore un fois comme une valeur refuge de référence.

    Privées de leurs visiteurs, d’expositions et de foires, les institutions culturelles ont dû se tourner vers le digital et les réseaux sociaux. Ceux-ci sont apparus comme indispensables, aussi bien sur le plan de la diffusion de la culture que sur le plan économique. C’est grâce à ce tournant numérique intense que certaines institutions ont pu nous offrir de superbes évènements en ligne, tout en préservant une certaine visibilité et convivialité, comme Art Basel Hong Kong.

    La digitalisation du marché de l’art comporte de nombreux avantages grâce aux sites de ventes en ligne, aux portails des galeries, aux ventes aux enchères en ligne et aux réseaux sociaux. Cela a permis au marché d’être dynamique pendant cette période de crise, mais aussi d’élargir sa clientèle. Ceux qui avaient déjà l’habitude d’acheter en ligne, ont souvent amplifié leur consommation, mais le confinement a aussi poussé les plus réticents à dépasser leurs appréhensions. Le lien entre les différents acteurs de ce marché a donc toujours été préservé malgré la crise liée au COVID-19.

    Les maisons de vente et les foires ont ainsi massivement basculé leurs activités sur Internet pour maintenir un lien avec leurs collectionneurs. Pour certaines maison de vente, les résultats sont même plus que positifs avec des ventes online records.En 2019, le rapport Art Basel-UBS évaluait les transactions digitales à seulement 9 % des ventes mondiales. L’épidémie de COVID-19 a inversé les courbes en passant à 37% au premier semestre 2020. 

     

     

     

     

    Selon le dernier rapport sur le marché de l’art en ligne publié en juillet par Hiscox, les transactions digitales de Sotheby’s, Christie’s et Phillips ont généré 370 millions de dollars (313 millions d’euros) au premier semestre 2020, soit plus de cinq fois plus que pour la même période en 2019. Une maison de vente telle que Tajan a multiplié par 4 son nombre de clients par rapport à l’année précédente. Certains en ont même profité pour mettre au point de nouvelles pratiques et rendre l’expérience plus chaleureuse : images d’œuvres “in situ”, réalité augmentée, zoom ultra HD, vidéos, live, chats avec les spécialistes… Sotheby’s estime que 80 % de leurs ventes seront dématérialisées dans un avenir proche.

     

     

     

     

    Le numérique apparaît alors comme la solution évidente et inévitable en cette période de crise sanitaire. Il se révèle être un bon moyen de palier à l’absence d’échanges possibles entre collectionneurs et marchands. L’année 2021 nous dira si la tendance se confirme et si de nouvelles pratiques feront leur apparition. Les outils numériques pourront-ils néanmoins remplacer l’expérience réelle de la visite ? Que parvient-on réellement à ressentir à travers son écran ? Un besoin de rapport physique et direct pour mieux appréhender et apprécier l’Art demeure néanmoins. En témoigne une demande toujours plus forte des amateurs d’art de se rendre dans les lieux culturels à travers le monde et de remettre l’art, les œuvres et les artistes au cœur des préoccupations.

  • Bilan : Le Marché de l’Art Contemporain 2019

    L’année 2019 vient de toucher à sa fin, l’occasion pour We Art Partners de faire un bilan complet. Porté par une demande grandissante, le marché de l’Art Contemporain a doublé en dix ans, grâce à une volonté d’achat plus forte que jamais. 

    Actuellement, l’Art Contemporain représente 15% du Marché de l’art global contre seulement 3% en 2000. Ce qui fait sa force, c’est une source inépuisable de nouveautés et une production qui bat son plein. La côte de popularité des artistes contemporain n’a jamais été aussi haute. 

     

    Christopher Wool – Untitled (无题), 1990, Email sur aluminium, 274,3 x 182,9 cm. Vendue 14 000 000$, Sotheby’s, New-York, 16/05/2019

     

     

    Chiffres Clés

    La situation actuelle du marché révèle un dynamisme étonnant avec une explosion du total d’œuvres contemporaines vendues. C’est un record qui a été établi avec 71.400 œuvres soit une moyenne de 195 œuvres vendues par jour. Une première dans l’histoire des enchères !

    Grâce à cet engouement, la force de l’Art Contemporain sur le marché n’est plus à démontrer. Son développement est croissant face aux autres périodes de création avec des prix qui enregistrent une hausse de 22%.

    Rappelons que la peinture reste le médium privilégié des collectionneurs et domine le marché haute gamme avec 68% du chiffre d’affaires global.

     


    Répartition du marché

    Trois zones géographiques dominent une fois encore le marché en 2019.

    Avec une part de 39%, le « soft power » américain ne cesse d’augmenter grâce à la présence des artistes les plus lucratifs, notamment à New-York. Cinq d’entre eux ont dicté le marché cette année : Jean-Michel Basquiat, Jeff Koons, Kaws, Christopher Wool et George Condo.

    L’Asie représente 29% du marché en 2019. Avec une ville comme Hong-Kong, prestigieuse et tournée vers l’internationale, le continent mise aujourd’hui sur la croissance de l’Art Contemporain et renforce chaque année les liens entre l’Est et l’Ouest. 

    L’Europe quant à elle représente 26% du marché en 2019. C’est un marché toujours qualitatif et diversifié qui attire les acheteurs. En ce qui concerne la France, les 7.700 œuvres contemporaines vendues en 12 mois font d’elle le 3ème pays mondial pour les volumes de transactions. Grâce à un faible taux d’invendus (32%) et la vitalité du marché haut de gamme, la France est un territoire intéressant pour l’installation de galeries européennes et attire les collectionneurs.

     

    Collectionner c’est apprendre à acquérir la bonne œuvre, du bon artiste et surtout au bon moment

    L’Art Contemporain enregistre dernièrement les résultats les plus importants. La valeur des œuvres d’artistes vivants s’accroît en même temps que le travail des artistes évolue et trouve sa place immédiate dans l’Histoire de l’Art.

    Si l’Art Contemporain est le segment le plus exaltant du marché, c’est aussi parce qu’il présente un grand potentiel financier. L’évolution des prix, de l’offre est plus importante et rapide que dans la majorité des autres secteurs.

    Hans Hartung – T1949-6, 1949, Huile sur toile, 97 x 130 cm. Vendue 1 572 500€, Sotheby’s, Paris, 05/06/2019

     

    Au delà de l’investissement financier, collectionner c’est aussi prendre part à l’évolution de l’Histoire de l’Art en suivant attentivement le parcours de chaque artistes. En investissant et en reconnaissant la valeur d’une œuvre, le collectionneur se positionne, s’engage.

    Les résultats en ventes publiques attestent que les échanges s’accélèrent et s’internationalisent. L’offre se renouvelle sans cesse, tout comme le nombre de collectionneurs.

    Face à une polarisation du marché, comment constituer une collection rentable et qui a du sens ? We Art Partners vous accompagne et vous conseille dans vos acquisitions. Nous vous garantissons un investissement à la fois plaisir et financier. Les prix et l’offre évoluant à grande vitesse, We Art Partners vous promet les solutions les plus adaptées à vos envies et objectifs, tout en donnant de l’âme à votre patrimoine. 

  • BRAFA 2020 : Indicateur du marché de l’art européen

    LA BRAFA fête ses 65 ans à Bruxelles

    Première foire de l’année 2020, la BRAFA s’est tenue dans le bâtiment industriel Tour & Taxis. We Art Partners s’est rendu à Bruxelles afin de vous conseiller au mieux sur les futures tendances de l’art. Et ainsi orienter vos investissement.

    C’est l’une des foires les plus anciennes d’Europe et un incontournable pour les collectionneurs. Elle rassemble en un seul et même lieu 133 galeries qui présentent une variété de disciplines : antiquités, art moderne, design et art contemporain. La foire vient créer un véritable dialogue entre les œuvres en initiant de nouveaux discours et en alliant artistes déjà réputés et découvertes artistiques.

    Cette manifestation est en effet unique pour son éclectisme. Créative, elle confirme son succès avec plus de 65 000 visiteurs, contre 42 000 en 2014. Elle évolue sans cesse pour répondre à la réalité du marché en évolution. Son offre toujours plus complète et pointue nous promet qualité et convivialité.

     

    Ugo Rondinone, acrylic on canvas and plexiglas plaque with caption, 2010

    Que nous apprend la BRAFA sur le marché de l’art en ce début d’année 2020 ? 

    Sa tenue en plein mois de janvier constitue une étape cruciale pour le marché et les tendances à venir. Elle met tout en œuvre pour attiser la convoitise des collectionneurs, avec notamment un large éventail de prix.

    Le nombre d’exposants a augmenté ces dernières années, avec un renouvellement des candidatures de près de 90% des galeries présente l’an dernier. La qualité des œuvres présentées est également supérieur à 2019.

    « Notre souhait est de grandir et de consolider notre position au niveau international, de renforcer nos contacts à l’étranger pour faire venir toujours plus de collectionneurs étrangers » Harold T’Kint, président de la BRAFA.

    Même si le marché est indéniablement mondialisé aujourd’hui, en se tournant largement vers New-York, Londres ou encore l’Asie, la BRAFA est un parfait témoignage que l’axe Paris-Bruxelles fonctionne très bien puisqu’un tiers des galeries présentées lors de la foire sont françaises.

     

    BRAFA 2020 – General View © Fabrice Debatty

     

    La BRAFA est une foire dite “généraliste” contrairement à ses concurrentes (Tefaf Maastricht, Biennale de Paris, Art Basel…) et c’est ce qui fait son originalité ! De ce fait c’est une foire atypique à taille humaine, où artistes, vendeurs et collectionneurs peuvent échanger en toute tranquillité.

    L’art contemporain y a été introduit depuis 5 ans et rencontre un immense succès. La BRAFA a su être attentive aux évolutions d’un marché en constante mutation et a su s’imposer dans ce paysage culturel si compétitif. L’ouverture à l’art moderne et contemporain était un pari pour la BRAFA et sa réussite est incontestable grâce à une demande et une dynamique toujours plus forte.

    « L’art est avant tout une émotion » Brancusi

    Gardons à l’esprit que l’art doit rester avant tout un investissement plaisir. Investir dans l’art, c’est investir dans quelque chose qui vous représentera aux yeux de tous. We Art Partners vous accompagne dans cette démarche et vous conseille sur vos prochaines acquisitions tout en restant à l’écoute de vos goûts et vos attentes. N’hésitez pas à consulter We Art Partners afin d’être guider dans vos investissements, le financement et la gestion de votre collection.

  • La Location avec Option d’Achat d’œuvres d’Art : une nouvelle solution dans les ventes aux enchères.

    Financer vos adjudications de ventes aux enchères devient possible grâce aux solutions We Art Partners.

    La Location avec Option d’Achat (LOA), ou leasing, se répand dans le marché de l’art. Elle permet aux collectionneurs d’acquérir une œuvre d’art sans toucher à leur trésorerie et en même temps d’augmenter leur capacité d’achat. Ce montage devient encore plus intéressant pour les entreprises et professions libérales en raison d’avantages fiscaux non négligeables. We Art Partners applique même ce montage aux ventes enchères.

    La LOA dans les ventes aux enchères, qu’est-ce que c’est ?

    Pour rappel, la LOA est un contrat par lequel une personne loue un bien et a la possibilité, en fin de contrat, de devenir propriétaire du en levant l’option pour un montant appelé la Valeur Résiduelle.

    La LOA sur œuvres d’art a de nombreux avantages pour une entreprise. Tout d’abord, elle permet de faire entrer l’art dans ses bureaux. La présence d’art est connue et reconnue comme un facteur de valorisation de l’image d’une entreprise.

    Aucun apport n’est nécessaire, la trésorerie de l’entreprise est préservée.

    L’investissement est lissé sur plusieurs mois (de 12 à 60 mois).

    D’autre part, les loyers sont des charges d’exploitation et sont déductibles à 100% du résultat imposable de l’entreprise.

    Vous devenez propriétaire pour une valeur résiduelle en fin de contrat.

    Enfin, la LOA ne touche pas à la capacité d’endettement de l’Entreprise.

    Cela permet donc à une Entreprise ou à un Professionnel Libéral de valoriser son patrimoine tout en capitalisant et optimisant son investissement.

    N’ATTENDEZ PAS DE SAVOIR QUOI ACHETER, WE ART PARTNERS VOUS CALCULE VOTRE ENVELOPPE DISPONIBLE POUR LES VENTES À VENIR.

    Le jeu des enchères impose un prix non déterminé à l’avance. C’est pourquoi We Art Partners propose de calculer en amont des ventes une enveloppe de financement. Grâce à ce système, le client sait exactement de combien il dispose pour ses achats.

    Le contrat de location s’établit sur le montant des lots adjugés et non sur la totalité de l’enveloppe. Le montant non utilisé peut ainsi être alloué à d’autres ventes.

    POUR VOS DEMANDES DE FINANCEMENT OU DE CALCUL D’ENVELOPPE – UNE SEULE ADRESSE : DDF@WEARTPARTNERS.COM

    Pour le calcul de votre enveloppe disponible, il vous suffit d’envoyer: votre Kbis, votre dernière liasse fiscale (ou 2035), une copie de la carte d’identité du représentant ainsi qu’un RIB à ddf@weartpartners.com.

    L’accord de principe sur le montant de l’enveloppe est ensuite donné sous 24 heures. Après la vente, nous réglons directement la maison de vente. Vous n’avez donc rien d’autre à faire que repartir avec vos lots remportés.

    Sublimez vos locaux grâce à l’Art, optez pour la LOA !

    Notre équipe est disponible pour répondre à toute vos demandes, contactez We Art Partners pour demander le calcul de votre enveloppe de financement ! Vous connaitrez rapidement le montant à votre disposition pour les ventes à venir chez l’une de nos maisons partenaires.

    Nous font confiance

  • Investissement dans l’art : le bilan Arco Madrid 2019

    Le 3 mars, Arco Madrid clôturait son édition 2018. Si les ventes sont allées bon train, ni les galeries, ni les collectionneurs n’ont souhaité prendre de risques. En effet, le contexte actuel pousse les unes comme les autres à se concentrer sur des valeurs sûres de l’investissement en art. Le bilan global est quoi qu’il en soit positif et la foire est reconduite avec sa toute nouvelle direction.

    Une foire atypique

    Arco, foire numéro 1 en Espagne l’est aussi sur le secteur de l’art latino-américain. Il s’agit de la foire où artistes et collectionneurs sud-Américains sont les plus représentés en Europe. Cela est d’autant plus intéressant que les foires d’Amérique du Sud ont tendance à faiblir. Cette année encore, Arco a confirmé son succès avec près de 100 000 visiteurs et des ventes soutenues bien que les prix n’atteignent pas ceux des concurrentes. Elle reste l’une des foires les plus visitées d’Europe, preuve de l’intérêt que provoque l’art latino-américain et du dynamisme du marché.

    Arco Madrid  est également remarquée cette année comme la foire dans laquelle le plus d’artistes femmes sont représentées. Il s’agit d’un fait notable dans un contexte où l’un des grands reproches fait au monde l’art contemporain est de sous-représenter les artistes féminines.

    Une foire politique

    Arco Madrid a permis d’observer l’impact des différents troubles politiques et géopolitiques nationaux et internationaux sur le marché de l’art. Dans un premier temps, les galeries présentes confirment que, sur cette foire, les petits prix sont ceux qui partent le mieux. Le manque de souplesse de la législation espagnole sur l’art continue de freiner les collectionneurs. En effet, l’absence de TVA réduite sur l’art et d’une loi mécénat ralentissent le marché de l’art en Espagne. Les délicatesses administratives quant à elle calment les ardeurs des collectionneurs étrangers pour lesquels rapatrier leur achat pourrait être compliqué.

    D’autre part, les tensions politiques en Espagne trouvent toujours le moyen de s’immiscer dans les allées d’Arco Madrid. Cette année, une œuvre de Santiago Sierra et Eugenio Merino exposée par la galerie milanaise Prometeo a alimentée les discussions. La statue monumentale du Roi Felipe devait être achetée sous réserve de promesse, par le collectionneur, de la brûler dans l’année suivante. Lors de sa visite d’Arco, le roi a bien entendu évité ce stand et s’est gardé de se prononcer sur le sujet. L’œuvre n’était pas vendue à la fin de la foire. Cependant, la galerie a parlé d’une offre très sérieuse d’un collectionneur espagnol. Affaire à suivre donc…

    Œuvre de Santiago Serra et Eugenio Merino figurant le roir Felipe VI.

    Des investissements prudents

    La population de collectionneurs présents cristallise les inquiétudes liées à la géopolitique. La situation très compliquée du Venezuela perturbe les prévisions des sud-Américains et le Brexit celles des Européens. Dans ce contexte, les collectionneurs préfèrent parier sur des valeurs sûres. Ni eux ni les galeries n’ont pris de risques cette année. Il est donc aisé de se rendre compte des tendances en terme d’investissement en art. Par exemple, l’artiste Fernando Bryce, représenté par au moins 4 galeries, est une des grandes stars de cette édition d’Arco.

    Autre frein à l’investissement étroitement lié à la situation politique et sociale : la thématique des œuvres. Les collectionneurs sud-Américains et Espagnols apprécient que l’aspect politique soit subtil. Ils ne veulent pas d’un message politique trop littéral et violent dans les œuvres qu’ils acquièrent. Certains sujets taboos sont d’ailleurs devenus très compliqués sur le marché. Les opinions sont plus discrètes, le recul sur certaines idéologies considérées comme acquises rendent des sujets beaucoup plus délicats à vendre à certains types de collectionneurs. Les institutions sont d’ailleurs les premières refuser des œuvres jugées trop fortes.

    L’ensemble est donc très intéressant à étudier sur le plan du marché de l’art espagnol mais également international ! 

    Gardons à l’esprit que l’art doit rester avant tout un investissement plaisir. Investir dans l’art, c’est investir dans quelque chose qui vous représentera aux yeux de tous. C’est pourquoi We Art Partners vous accompagne dans cette démarche et vous conseille sur les acquisitions sûres tout end restant à l’écoute de vos goûts et vos attentes. N’hésitez pas à consulter We Art Partners afin d’être guider dans vos investissements et la gestion de votre collection.

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  • Du virtuel au réel : l’oeuvre dématérialisée et le marché de l’art

    L’art a de tout temps cherché un sentiment d’évasion. Le public quant à lui cherchait une sorte d’immersion dans ces univers artistiques. Aujourd’hui, l’immersion est de plus en plus “palpable.” En effet, la réalité virtuelle s’immisce dans nos vies et donc inévitablement dans le monde de l’art.

    “De nos jours, la plupart des gens ont le regard fixé sur l’écran d’un smartphone, d’un laptop ou d’une tablette. Les écrans occupent une place considérable dans nos vies. Il est donc normal que l’art se numérise à son tour 1″.

    Avant-garde artistique et marché de l’Art

    L’année dernière, en 2018, Julien Creuzet artiste de nouvelles technologies présentait son installation “Maïs Chaud Marlboro” au Palais de Tokyo. Il y revendiquait “la possibilité de partager un espace mental“, tout en construisant en parallèle de l’oeuvre virtuelle, une scénographie mettant le visiteur dans une immersion physique et virtuelle. Cette exposition confirma l’ancrage de la réalité virtuelle dans la pratique artistique et en particulier chez les artistes plasticiens.

    L’ouverture prochaine d’une salle permanente consacrée à la VR au Palais de Tokyo est la preuve que cela est en bonne voie. “Pour les impatients, il existe un musée de réalité virtuelle en ligne  https://dimoda.art/current-exhibition/ (à condition d’être équipé d’un casque de réalité virtuelle bien sûr)”.

    Une Conservation difficile par l’obsolescence des supports de création

    En effet et comme le souligne Kelani Nichole, directrice de la Transfer Gallery à New-York, lors de son interview pour “The Remix”,  l’obsolescence de plus en plus rapide des nouvelles technologies pose un problème de conservation ; ou du moins amène à repenser la conservation comme une mise à jour constante.

    Lorsque les institutions s’y intéressent, le marché de l’Art s’en saisit

     

    Aux yeux d’un nombre croissant d’artistes, la réalité virtuelle est le medium artistique le plus important de notre époque. Des artistes comme Daniel Steegmann Mangrané, Jon Refman, Jeremy Couillard ont déchaîné les passions lors d’événements de prestige comme le New museum Triennial, le Zabludowicz Collection, ou le Art Basel avec des œuvres en réalité virtuelle. Systématiquement, des hordes de visiteurs font la queue pour pouvoir admirer ces créations d’un genre nouveau.

    Concernant le marché de l’art, Marie-Hélène Tramus, professeure d’arts et technologies de l’image à Paris-8 et artiste pionnière dans le domaine énonce : “Les galeries ont besoin de l’aura de l’oeuvre unique. Le marché de l’art a des problèmes avec l’art numérique et ses oeuvres démultipliables.”

    Il est et sera intéressant de voir comment le marché se saisit de cette nouvelle ère artistique et distinguera les nouveaux prodiges et leurs créations.

     

    We Art Partners vous accompagne dans le décryptage des tendances et vous conseille dans toutes vos recherches et acquisitions. 

     

    1. https://www.realite-virtuelle.com/art-vr-1812

    Source :

    https://dimoda.art/current-exhibition

    https://www.france24.com/fr/20180720-realite-virtuelle-une-nouvelle-terre-dexploration-lart-contemporain

  • 2019 : Une croissance exponentielle pour le marché de l’art !

    «Le marché de l’art, c’est les marchés financiers en dix fois plus intelligent et cruel», Thierry Ehrmann, fondateur et PDG d’Artprice.

    Le marché de l’art continue d’avoir le vent en poupe et les résultats de 2018 ne laissent pour le moment pas présager un essoufflement prochain. Depuis 2000, le chiffre d’affaire conjoint de Christie’s et Sotheby’s, dont le duopole est encore loin d’être remis en cause, a été multiplié par trois, s’établissant pour 2018 à 12,5 milliards de dollars. De nombreux records ont été battus au cours de l’année et certaines catégories comme l’art féminin, l’art africain ou le street art suscitent de plus en plus l’engouement des collectionneurs.

     

    L’art plaît, il attire et cela nourrit le marché. L’offre artistique est aujourd’hui très riche et hétéroclite, chacun peut y avoir accès et collectionner l’art qui lui plaît.

     

    Ce dynamisme est amené à conserver son rythme pour différentes raisons. Tout d’abord, le nombre de collectionneurs a incroyablement augmenté au cours des dernières décennies. D’autre part, parmi ces collectionneurs, on retrouve les nouveaux millionnaires, plus nombreux chaque année, avec un pouvoir d’achat et une demande très exigeante tant en terme de qualité qu’en terme de renommée.

    Enfin, le développement des pays émergents et de villes comme Singapour, Shanghaï ou Dubaï amène son lot de nouveaux bâtiments et établissements hôteliers au standing incroyable et qui sont prêts à accueillir l’art dans et sur leurs murs.

    V&A Dundee, musée écossais du design, conçu par Kengo Kuma.

    L’industrie muséale est également un facteur essentiel. Chaque année, 700 musées ouvrent leurs portes, la grande majorité en Chine. Le plus souvent, ces musées sont vides et doivent impérativement se constituer une collection. Chacun, en moyenne, a besoin d’un fonds de 4000 à 5000 œuvres et leurs propriétaires sont prêts à engager d’importants moyens pour l’alimenter.

    La combinaison de ces éléments explique la croissance constante du marché de l’art et justifie la confiance que l’on peut avoir en lui pour l’année à venir.

    L’art est aujourd’hui un investissement attirant car il peut s’avérer très rentable. Sa rentabilité augmente chaque année et, si elle dépend des œuvres, artistes, médiums, elle est établie en moyenne entre 12 et 15% par an pour une œuvre de 100 000 euros (selon Artprice). Si ces chiffres peuvent séduire, investir dans l’art ne doit pas être pris à la légère. Il est important de bien établir la raison pour laquelle on souhaite investir et ce qui prévaut : l’intérêt esthétique, affectif ou financier. L’art contemporain est ainsi, le secteur dans lequel l’évolution des prix est la plus impressionnante, cependant il est essentiel d’être bien conseillé et accompagné dans ses acquisitions.