• Du virtuel au réel : l’oeuvre dématérialisée et le marché de l’art

    L’art a de tout temps cherché un sentiment d’évasion. Le public quant à lui cherchait une sorte d’immersion dans ces univers artistiques. Aujourd’hui, l’immersion est de plus en plus “palpable.” En effet, la réalité virtuelle s’immisce dans nos vies et donc inévitablement dans le monde de l’art.

    “De nos jours, la plupart des gens ont le regard fixé sur l’écran d’un smartphone, d’un laptop ou d’une tablette. Les écrans occupent une place considérable dans nos vies. Il est donc normal que l’art se numérise à son tour 1″.

    Avant-garde artistique et marché de l’Art

    L’année dernière, en 2018, Julien Creuzet artiste de nouvelles technologies présentait son installation “Maïs Chaud Marlboro” au Palais de Tokyo. Il y revendiquait “la possibilité de partager un espace mental“, tout en construisant en parallèle de l’oeuvre virtuelle, une scénographie mettant le visiteur dans une immersion physique et virtuelle. Cette exposition confirma l’ancrage de la réalité virtuelle dans la pratique artistique et en particulier chez les artistes plasticiens.

    L’ouverture prochaine d’une salle permanente consacrée à la VR au Palais de Tokyo est la preuve que cela est en bonne voie. “Pour les impatients, il existe un musée de réalité virtuelle en ligne  https://dimoda.art/current-exhibition/ (à condition d’être équipé d’un casque de réalité virtuelle bien sûr)”.

    Une Conservation difficile par l’obsolescence des supports de création

    En effet et comme le souligne Kelani Nichole, directrice de la Transfer Gallery à New-York, lors de son interview pour “The Remix”,  l’obsolescence de plus en plus rapide des nouvelles technologies pose un problème de conservation ; ou du moins amène à repenser la conservation comme une mise à jour constante.

    Lorsque les institutions s’y intéressent, le marché de l’Art s’en saisit

     

    Aux yeux d’un nombre croissant d’artistes, la réalité virtuelle est le medium artistique le plus important de notre époque. Des artistes comme Daniel Steegmann Mangrané, Jon Refman, Jeremy Couillard ont déchaîné les passions lors d’événements de prestige comme le New museum Triennial, le Zabludowicz Collection, ou le Art Basel avec des œuvres en réalité virtuelle. Systématiquement, des hordes de visiteurs font la queue pour pouvoir admirer ces créations d’un genre nouveau.

    Concernant le marché de l’art, Marie-Hélène Tramus, professeure d’arts et technologies de l’image à Paris-8 et artiste pionnière dans le domaine énonce : “Les galeries ont besoin de l’aura de l’oeuvre unique. Le marché de l’art a des problèmes avec l’art numérique et ses oeuvres démultipliables.”

    Il est et sera intéressant de voir comment le marché se saisit de cette nouvelle ère artistique et distinguera les nouveaux prodiges et leurs créations.

     

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    1. https://www.realite-virtuelle.com/art-vr-1812

    Source :

    https://dimoda.art/current-exhibition

    https://www.france24.com/fr/20180720-realite-virtuelle-une-nouvelle-terre-dexploration-lart-contemporain

  • 2019 : Une croissance exponentielle pour le marché de l’art !

    «Le marché de l’art, c’est les marchés financiers en dix fois plus intelligent et cruel», Thierry Ehrmann, fondateur et PDG d’Artprice.

    Le marché de l’art continue d’avoir le vent en poupe et les résultats de 2018 ne laissent pour le moment pas présager un essoufflement prochain. Depuis 2000, le chiffre d’affaire conjoint de Christie’s et Sotheby’s, dont le duopole est encore loin d’être remis en cause, a été multiplié par trois, s’établissant pour 2018 à 12,5 milliards de dollars. De nombreux records ont été battus au cours de l’année et certaines catégories comme l’art féminin, l’art africain ou le street art suscitent de plus en plus l’engouement des collectionneurs.

     

    L’art plaît, il attire et cela nourrit le marché. L’offre artistique est aujourd’hui très riche et hétéroclite, chacun peut y avoir accès et collectionner l’art qui lui plaît.

     

    Ce dynamisme est amené à conserver son rythme pour différentes raisons. Tout d’abord, le nombre de collectionneurs a incroyablement augmenté au cours des dernières décennies. D’autre part, parmi ces collectionneurs, on retrouve les nouveaux millionnaires, plus nombreux chaque année, avec un pouvoir d’achat et une demande très exigeante tant en terme de qualité qu’en terme de renommée.

    Enfin, le développement des pays émergents et de villes comme Singapour, Shanghaï ou Dubaï amène son lot de nouveaux bâtiments et établissements hôteliers au standing incroyable et qui sont prêts à accueillir l’art dans et sur leurs murs.

    V&A Dundee, musée écossais du design, conçu par Kengo Kuma.

    L’industrie muséale est également un facteur essentiel. Chaque année, 700 musées ouvrent leurs portes, la grande majorité en Chine. Le plus souvent, ces musées sont vides et doivent impérativement se constituer une collection. Chacun, en moyenne, a besoin d’un fonds de 4000 à 5000 œuvres et leurs propriétaires sont prêts à engager d’importants moyens pour l’alimenter.

    La combinaison de ces éléments explique la croissance constante du marché de l’art et justifie la confiance que l’on peut avoir en lui pour l’année à venir.

    L’art est aujourd’hui un investissement attirant car il peut s’avérer très rentable. Sa rentabilité augmente chaque année et, si elle dépend des œuvres, artistes, médiums, elle est établie en moyenne entre 12 et 15% par an pour une œuvre de 100 000 euros (selon Artprice). Si ces chiffres peuvent séduire, investir dans l’art ne doit pas être pris à la légère. Il est important de bien établir la raison pour laquelle on souhaite investir et ce qui prévaut : l’intérêt esthétique, affectif ou financier. L’art contemporain est ainsi, le secteur dans lequel l’évolution des prix est la plus impressionnante, cependant il est essentiel d’être bien conseillé et accompagné dans ses acquisitions.