• MARCHÉ DE L’ART CONTEMPORAIN Rapport 2022

    MARCHÉ DE L’ART CONTEMPORAIN Rapport 2022

    Les bilans annuels n’ont pas encore tous été rendus mais les chiffres et grandes tendances liés au marché de l’art en 2022 peuvent déjà être exposés. We Art Partners revient sur cette année artistiquement riche et marquante d’un point de vue du marché en France et à l’international.

     

    Concernant les enchères, le produit de ventes d’oeuvres d’art enregistrait +8,8 % au premier semestre 2022 par rapport à la même période en 2021, en atteignant 7,49 Milliards de dollars.

    L’étude des ventes traduit par ailleurs un intérêt très important pour l’art de la deuxième moitié du 20ème siècle et du début du 21ème avec des prix qui s’envolent.

    Pour le directeur de la maison de ventes Christie’s, le marché s’est montré très résilient au regard de ces chiffres positifs dans un contexte mondial marqué par un dollar très fort, une Chine re-confinée, la hausse de l’inflation et la guerre en Ukraine.

    Des scores aux enchères ont d’ailleurs fait grand bruit comme la vente de Shot Sage blue Marilyn d’Andy Warhol pour 195 Millions de dollars au célèbre galeriste Larry Gagosian. Cette Marilyn de 1964 devient alors l’oeuvre la plus chère du 20ème siècle jamais vendue et la 2ème meilleure enchère de tous les temps après le célèbre Salvador Mundi attribué à Léonard de Vinci acheté 450 Millions de dollars en 2017.

    Vente de l’oeuvre Shot Sage blue Marilyn (1964) d’Andy Warhol chez Christie’s à New-York en Mai 2022.

    En art contemporain, d’autres résultats ont été particulièrement notables comme la vente d’un tableau de Jean-Michel Basquiat pour 81 Millions de dollars en mai dernier chez Phillips à New-York ; l’oeuvre avait été acquise en 2016 pour 50 Millions de dollars, sa valeur ayant alors augmenté de 60 %.

    Des ventes importantes en art moderne et ancien sont également à signaler comme celle de Panier de fraises des bois, un tableau du 18ème siècle peint par Chardin acheté pour 24,4 Millions d’euros ou celle de l’oeuvre l’Empire des Lumières de Magritte pour 71,5 Millions d’euros chez Sotheby’s à Londres.
    Ce sont aussi de fameuses collections qui sont passées sur le marché de l’art cette année : 90 oeuvres de la collection de David Solinger, ancien président du Whitney Museum, se sont vendues à Paris et New York en novembre dernier.
    Au même moment, le fabuleux ensemble d’oeuvres qui avait appartenu à Paul Allen, cofondateur de Microsoft, décédé en 2018, a atteint la somme de 1,62 Milliard de dollars à destination d’organismes caritatifs.
    Ces ventes d’oeuvres ont toujours lieu en salle mais on remarque une importante digitalisation qui s’est accélérée depuis la pandémie : des ventes exclusivement en ligne se sont de plus en plus développées et les possibilités d’enchérir virtuellement ont été facilitées pour les autres ventes.
    D’autres part, les plateformes virtuelles de vente d’art apparaissent cette année plus que jamais comme la porte d’entrée vers l’art pour les nouveaux acquéreurs.

    Image de L’empire des Lumières de René Magritte reproduite sur la façade de Sotheby’s à Londres dans le cadre de sa vente.

    D’un point de vue international, ce sont New York, Londres, Hong Kong et Paris qui jouent des coudes pour être la ville la plus compétitive mais de nouvelles capitales comme Séoul ou Tokyo s’affirment de plus en plus. La présence d’importantes foires d’art dans ces villes stimulent leurs attractivités comme Frieze à Londres ou à Séoul, L’Armory Show de New York, Art Basel à Bâle et à Paris…

    Cette dernière bien qu’elle soit a la 4eme place mondiale, a augmente sa croissance de 14% et attire de plus en plus d’acteurs internationaux comme en témoignent l’arrivée de David Zwirner à Paris et l’ouverture de nouveaux espaces pour les galeries Gagosian et Continua. Paris voit aussi l’ouverture prochaine d’une salle de ventes pour Phillips.

    L’évènement phare de l’automne reste l’installation à Paris d’Art Basel appelé alors Paris + par Art Basel qui remplace désormais la FIAC au Grand Palais Ephémère.
    La Foire a attiré énormément de visiteurs comptant de nombreux collectionneurs américains, chinois et suisses dont des VIP. Le carnet d’adresse international important de la Société Art Basel a indéniablement fonctionné !
    Les ventes ont été au rendez-vous dès les premières heures de la foire et en milieu d’après-midi du mercredi, le premier jour de la foire, les galeries les plus importantes avait déjà fait leur chiffre d’affaire.
    En outre, Art Basel s’est déployée bien au- delà du Grand Palais avec une programmation hors-les-murs au Jardin des Tuileries, sur la place Vendôme et à l’Ecole des Beaux-arts notamment. La foire a également mis en place des partenariats durant cette semaine avec le Centre Pompidou par exemple.

    Modou Modou Dakarois, Alioune Diagne, 195×130 cm, Acrylique sur toile, 2019, stand de la Galerie Templon à Paris + par ArtBasel

    La présence au même moment d’autres foires à Paris comme As Know as African (AKAA), Asia Now ou Modern Art Fair a accentué encore l’attractivité de Paris.
    A travers ces projets liés à l’art contemporain ainsi que de nombreux autres, la ville de Paris s’est alors affirmée comme étant artistiquement « The place to be » cet automne.
    Sur Paris + par Art Basel, on a pu observer de grandes tendances de l’art contemporain qui sont celles qui marquent le marché global.
    C’est le cas tout d’abord de l’importance croissante des jeunes artistes pour lesquels on parle d’art ultra-contemporain (artistes de moins de 40 ans).
    Il sont suivis par de prestigieuses galeries, sont très présents sur les foires et font des scores remarqués en ventes aux enchères avec des prix parfois très volatils.
    A l’intérieur même de cette tendance très marquante de l’année 2022, on en remarque une autre qui est la vogue des jeunes artistes afro-américains et africains.

    Longtemps oubliés du monde l’art et de son marché, les artistes afro-américains et africains sont depuis 5 ans au zénith et les ventes de leurs oeuvres atteignent de très hauts scores.
    En témoigne par exemple le résultat retentissant de la vente de l’oeuvre The Sugar Shack (1976) d’Ernie Barnes, peintre afro-américain né en 1938 et disparu en 2009.
    Cette toile, estimée entre 150 000 dollars et 200 000 dollars par Christie’s, a été vendue 15,3 Millions de dollars en mai dernier à New-York, soit plus de 100 fois l’estimation basse.
    Cette vogue des artistes afro-américains et africains touche des peintres déjà établis et reconnus comme David Hammons, Kerry James Marshall, Jean-Michel Basquiat mais aussi de plus jeunes signatures.
    Sur Paris + par Art Basel, cette tendance était visible : de nombreux artistes africains et issus de la diaspora étaient présents sur les différents stands comme par exemple l’artiste Troy Makaza du Zimbabwe chez Poggi, le jeune artiste congolais Hilary Balu chez Magnin-A, l’artiste franco- béninois Roméo Mivekannin chez Mariane Ibrahim ou les artistes Kehinde Wiley (afro-américain), Omar Ba (Sénégal) et Alioune Diagne (Sénégal) sur le stand de la Galerie Templon.

    The Sugar Shack, une acrylique sur toile peinte en 1976 par Ernie Barnes et vendue en Mai 2022 chez Christie’s à New York.

    Autre tendance du marché : les NFTs (non fongibles tokens) avaient connu un important succès en 2021. On se souvient notamment d’une œuvre réalisée par l’artiste Beeple, qui s’est vendue pour la somme de 69 Millions de dollars en mars 2021.
    Ils connaissent un recul certain en 2022.
    Leurs ventes aux enchères tombent de -46 %, passant de 110,5 Millions de dollars à 60 Millions de dollars cette année.

    Les 104 CryptoPunks que Sotheby’s avait annoncé en vente en février 2022 et qui étaient estimés entre 20 et 30 Millions de dollars, ont finalement été retirés à la veille de celle-ci.
    Cela peut être lié au fait que les acteurs du marché des NFT se détachent du marché et des intermédiaires traditionnels. De plus, la volatilité des crypto-monnaies a pu renforcer la méfiance de certains collectionneurs par rapport à ce nouveau marché qui avait connu un succès fulgurant et une sur-médiatisation en 2021.
    D’ailleurs en novembre dernier, FTX, la seconde plateforme mondiale d’échange de crypto-monnaie a fait faillite ce qui a de grandes répercussions sur tout le secteur et ne présage rien de bon pour le marché des NFTs.

    D’autres estimations pour 2023, peuvent être émises : il est certain que la vogue pour les artistes africains et afro-américains va perdurer et en cette fin d’année, ils font encore partie des artistes dont on entend le plus parler : l’afro-américain Kehinde Wiley expose en ce moment même dans la nef du Musée d’Orsay, un des plus grands musées parisiens.
    L’enthousiasme autour des jeunes artistes est aussi en progression et le travail des galeries et institutions ne fait que l’accentuer. Néanmoins, on peut se demander si dans le contexte économique et géopolitique actuel, certains collectionneurs ne préféreront pas tabler sur des signatures et investir dans des artistes déjà inscrits dans l’histoire de l’art : Picasso, Warhol, Giacometti, Buffet, Basquiat, Hockney, Pollock… On peut imaginer que si la situation économique mondiale ne s’améliore pas en 2023 les acheteurs préféreront investir sur ces grands noms, véritables valeurs refuges et gage de stabilité.

  • BRAFA 2020 : Indicateur du marché de l’art européen

    LA BRAFA fête ses 65 ans à Bruxelles

    Première foire de l’année 2020, la BRAFA s’est tenue dans le bâtiment industriel Tour & Taxis. We Art Partners s’est rendu à Bruxelles afin de vous conseiller au mieux sur les futures tendances de l’art. Et ainsi orienter vos investissement.

    C’est l’une des foires les plus anciennes d’Europe et un incontournable pour les collectionneurs. Elle rassemble en un seul et même lieu 133 galeries qui présentent une variété de disciplines : antiquités, art moderne, design et art contemporain. La foire vient créer un véritable dialogue entre les œuvres en initiant de nouveaux discours et en alliant artistes déjà réputés et découvertes artistiques.

    Cette manifestation est en effet unique pour son éclectisme. Créative, elle confirme son succès avec plus de 65 000 visiteurs, contre 42 000 en 2014. Elle évolue sans cesse pour répondre à la réalité du marché en évolution. Son offre toujours plus complète et pointue nous promet qualité et convivialité.

     

    Ugo Rondinone, acrylic on canvas and plexiglas plaque with caption, 2010

    Que nous apprend la BRAFA sur le marché de l’art en ce début d’année 2020 ? 

    Sa tenue en plein mois de janvier constitue une étape cruciale pour le marché et les tendances à venir. Elle met tout en œuvre pour attiser la convoitise des collectionneurs, avec notamment un large éventail de prix.

    Le nombre d’exposants a augmenté ces dernières années, avec un renouvellement des candidatures de près de 90% des galeries présente l’an dernier. La qualité des œuvres présentées est également supérieur à 2019.

    « Notre souhait est de grandir et de consolider notre position au niveau international, de renforcer nos contacts à l’étranger pour faire venir toujours plus de collectionneurs étrangers » Harold T’Kint, président de la BRAFA.

    Même si le marché est indéniablement mondialisé aujourd’hui, en se tournant largement vers New-York, Londres ou encore l’Asie, la BRAFA est un parfait témoignage que l’axe Paris-Bruxelles fonctionne très bien puisqu’un tiers des galeries présentées lors de la foire sont françaises.

     

    BRAFA 2020 – General View © Fabrice Debatty

     

    La BRAFA est une foire dite “généraliste” contrairement à ses concurrentes (Tefaf Maastricht, Biennale de Paris, Art Basel…) et c’est ce qui fait son originalité ! De ce fait c’est une foire atypique à taille humaine, où artistes, vendeurs et collectionneurs peuvent échanger en toute tranquillité.

    L’art contemporain y a été introduit depuis 5 ans et rencontre un immense succès. La BRAFA a su être attentive aux évolutions d’un marché en constante mutation et a su s’imposer dans ce paysage culturel si compétitif. L’ouverture à l’art moderne et contemporain était un pari pour la BRAFA et sa réussite est incontestable grâce à une demande et une dynamique toujours plus forte.

    « L’art est avant tout une émotion » Brancusi

    Gardons à l’esprit que l’art doit rester avant tout un investissement plaisir. Investir dans l’art, c’est investir dans quelque chose qui vous représentera aux yeux de tous. We Art Partners vous accompagne dans cette démarche et vous conseille sur vos prochaines acquisitions tout en restant à l’écoute de vos goûts et vos attentes. N’hésitez pas à consulter We Art Partners afin d’être guider dans vos investissements, le financement et la gestion de votre collection.

  • Investissement dans l’art : le bilan Arco Madrid 2019

    Le 3 mars, Arco Madrid clôturait son édition 2018. Si les ventes sont allées bon train, ni les galeries, ni les collectionneurs n’ont souhaité prendre de risques. En effet, le contexte actuel pousse les unes comme les autres à se concentrer sur des valeurs sûres de l’investissement en art. Le bilan global est quoi qu’il en soit positif et la foire est reconduite avec sa toute nouvelle direction.

    Une foire atypique

    Arco, foire numéro 1 en Espagne l’est aussi sur le secteur de l’art latino-américain. Il s’agit de la foire où artistes et collectionneurs sud-Américains sont les plus représentés en Europe. Cela est d’autant plus intéressant que les foires d’Amérique du Sud ont tendance à faiblir. Cette année encore, Arco a confirmé son succès avec près de 100 000 visiteurs et des ventes soutenues bien que les prix n’atteignent pas ceux des concurrentes. Elle reste l’une des foires les plus visitées d’Europe, preuve de l’intérêt que provoque l’art latino-américain et du dynamisme du marché.

    Arco Madrid  est également remarquée cette année comme la foire dans laquelle le plus d’artistes femmes sont représentées. Il s’agit d’un fait notable dans un contexte où l’un des grands reproches fait au monde l’art contemporain est de sous-représenter les artistes féminines.

    Une foire politique

    Arco Madrid a permis d’observer l’impact des différents troubles politiques et géopolitiques nationaux et internationaux sur le marché de l’art. Dans un premier temps, les galeries présentes confirment que, sur cette foire, les petits prix sont ceux qui partent le mieux. Le manque de souplesse de la législation espagnole sur l’art continue de freiner les collectionneurs. En effet, l’absence de TVA réduite sur l’art et d’une loi mécénat ralentissent le marché de l’art en Espagne. Les délicatesses administratives quant à elle calment les ardeurs des collectionneurs étrangers pour lesquels rapatrier leur achat pourrait être compliqué.

    D’autre part, les tensions politiques en Espagne trouvent toujours le moyen de s’immiscer dans les allées d’Arco Madrid. Cette année, une œuvre de Santiago Sierra et Eugenio Merino exposée par la galerie milanaise Prometeo a alimentée les discussions. La statue monumentale du Roi Felipe devait être achetée sous réserve de promesse, par le collectionneur, de la brûler dans l’année suivante. Lors de sa visite d’Arco, le roi a bien entendu évité ce stand et s’est gardé de se prononcer sur le sujet. L’œuvre n’était pas vendue à la fin de la foire. Cependant, la galerie a parlé d’une offre très sérieuse d’un collectionneur espagnol. Affaire à suivre donc…

    Œuvre de Santiago Serra et Eugenio Merino figurant le roir Felipe VI.

    Des investissements prudents

    La population de collectionneurs présents cristallise les inquiétudes liées à la géopolitique. La situation très compliquée du Venezuela perturbe les prévisions des sud-Américains et le Brexit celles des Européens. Dans ce contexte, les collectionneurs préfèrent parier sur des valeurs sûres. Ni eux ni les galeries n’ont pris de risques cette année. Il est donc aisé de se rendre compte des tendances en terme d’investissement en art. Par exemple, l’artiste Fernando Bryce, représenté par au moins 4 galeries, est une des grandes stars de cette édition d’Arco.

    Autre frein à l’investissement étroitement lié à la situation politique et sociale : la thématique des œuvres. Les collectionneurs sud-Américains et Espagnols apprécient que l’aspect politique soit subtil. Ils ne veulent pas d’un message politique trop littéral et violent dans les œuvres qu’ils acquièrent. Certains sujets taboos sont d’ailleurs devenus très compliqués sur le marché. Les opinions sont plus discrètes, le recul sur certaines idéologies considérées comme acquises rendent des sujets beaucoup plus délicats à vendre à certains types de collectionneurs. Les institutions sont d’ailleurs les premières refuser des œuvres jugées trop fortes.

    L’ensemble est donc très intéressant à étudier sur le plan du marché de l’art espagnol mais également international ! 

    Gardons à l’esprit que l’art doit rester avant tout un investissement plaisir. Investir dans l’art, c’est investir dans quelque chose qui vous représentera aux yeux de tous. C’est pourquoi We Art Partners vous accompagne dans cette démarche et vous conseille sur les acquisitions sûres tout end restant à l’écoute de vos goûts et vos attentes. N’hésitez pas à consulter We Art Partners afin d’être guider dans vos investissements et la gestion de votre collection.

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  • Du virtuel au réel : l’oeuvre dématérialisée et le marché de l’art

    L’art a de tout temps cherché un sentiment d’évasion. Le public quant à lui cherchait une sorte d’immersion dans ces univers artistiques. Aujourd’hui, l’immersion est de plus en plus “palpable.” En effet, la réalité virtuelle s’immisce dans nos vies et donc inévitablement dans le monde de l’art.

    “De nos jours, la plupart des gens ont le regard fixé sur l’écran d’un smartphone, d’un laptop ou d’une tablette. Les écrans occupent une place considérable dans nos vies. Il est donc normal que l’art se numérise à son tour 1″.

    Avant-garde artistique et marché de l’Art

    L’année dernière, en 2018, Julien Creuzet artiste de nouvelles technologies présentait son installation “Maïs Chaud Marlboro” au Palais de Tokyo. Il y revendiquait “la possibilité de partager un espace mental“, tout en construisant en parallèle de l’oeuvre virtuelle, une scénographie mettant le visiteur dans une immersion physique et virtuelle. Cette exposition confirma l’ancrage de la réalité virtuelle dans la pratique artistique et en particulier chez les artistes plasticiens.

    L’ouverture prochaine d’une salle permanente consacrée à la VR au Palais de Tokyo est la preuve que cela est en bonne voie. “Pour les impatients, il existe un musée de réalité virtuelle en ligne  https://dimoda.art/current-exhibition/ (à condition d’être équipé d’un casque de réalité virtuelle bien sûr)”.

    Une Conservation difficile par l’obsolescence des supports de création

    En effet et comme le souligne Kelani Nichole, directrice de la Transfer Gallery à New-York, lors de son interview pour “The Remix”,  l’obsolescence de plus en plus rapide des nouvelles technologies pose un problème de conservation ; ou du moins amène à repenser la conservation comme une mise à jour constante.

    Lorsque les institutions s’y intéressent, le marché de l’Art s’en saisit

     

    Aux yeux d’un nombre croissant d’artistes, la réalité virtuelle est le medium artistique le plus important de notre époque. Des artistes comme Daniel Steegmann Mangrané, Jon Refman, Jeremy Couillard ont déchaîné les passions lors d’événements de prestige comme le New museum Triennial, le Zabludowicz Collection, ou le Art Basel avec des œuvres en réalité virtuelle. Systématiquement, des hordes de visiteurs font la queue pour pouvoir admirer ces créations d’un genre nouveau.

    Concernant le marché de l’art, Marie-Hélène Tramus, professeure d’arts et technologies de l’image à Paris-8 et artiste pionnière dans le domaine énonce : “Les galeries ont besoin de l’aura de l’oeuvre unique. Le marché de l’art a des problèmes avec l’art numérique et ses oeuvres démultipliables.”

    Il est et sera intéressant de voir comment le marché se saisit de cette nouvelle ère artistique et distinguera les nouveaux prodiges et leurs créations.

     

    We Art Partners vous accompagne dans le décryptage des tendances et vous conseille dans toutes vos recherches et acquisitions. 

     

    1. https://www.realite-virtuelle.com/art-vr-1812

    Source :

    https://dimoda.art/current-exhibition

    https://www.france24.com/fr/20180720-realite-virtuelle-une-nouvelle-terre-dexploration-lart-contemporain

  • La place du design sur le marché de l’art

    Exposition Constance Guisset – Musée des Arts Décoratifs – 2017

    Le marché de l’art s’ouvre à de nouveaux médiums, courants, formes d’art… Dans le même temps, les collectionneurs sont en demande de nouveauté et de redécouverte. C’est dans ce contexte propice à l’acquisition que le design s’impose sur le marché. 

    Artistes et designers créent tous des compositions visuelles en utilisant une base de connaissances commune. Cependant, leurs raisons pour le faire sont tout à fait différentes[1].

    Artistes et designers : une ambition différente

    Là où le design se définit comme la création d’un projet en vue de la réalisation et de la production d’un objet ou d’un système, à la croisée de l’art, de la technique et de la société, l’art à pour intention première le geste d’une création unique. Cependant, nous constatons que la frontière entre design et oeuvre d’art devient poreuse. Elle laisse ainsi entrevoir un champ commun où les “artistes designers” exercent.

    Marché du design : dynamisme et records

    Sur le marché de l’art, il y a maintenant plusieurs années que les pièces rares de design s’arrachent en galeries, ventes aux enchères ou sur les foires. Cela a commencé avec l’engouement pour les créateurs des années 1950 et le design dit vintage : Jean Prouvé, Serge Mouille… Car aujourd’hui, même les productions plus récentes entrent dans ce marché dynamique. Ainsi, années après années, les records se succèdent :

    • 56 000 euros pour une table en béton fibré de la collection Concrète de Martin Szekely (galerie Kreo, 2008)
    • 330 000 euros pour la table Dune en aluminium or de Zaha Hadid (galerie David Gill, 2008),
    • 3 millions d’euros pour la Lockheed Lounge Chair de Marc Newson,conçue en 1986 et vendue par la maison de vente Phillips en 2015. Ironiquement et comme le dit le designer Marc Newson « ce modèle n’était pas vraiment fait pour être confortable. » Cette chaise n’étant pas confortable, elle devient donc contraire à l’objectif premier du design qui est de créer un objet usuel. Cet objet deviendrait alors une œuvre d’art.

                  Lockheed Lounge Chair de Marc Newson vendue en 2015

    Art et design : une frontière pas si claire

    De plus, de nombreux objets de design sont des pièces uniques. Cela renforce l’idée d’une création artistique relevant d’une intention esthétique. C’est pour cela que de nombreux curateurs, musées ou encore collectionneurs suivent certains designers qui tendent à innover, embellir plus que révolutionner le quotidien (ndlr : définition première d’un designer).

    Finalement, le design prend de plus en plus de place sur le marché de l’art mais aussi dans les institutions. Il est également toujours plus présent sur les foires : la Fiac et Art Basel Miami lui réservent désormais une section. Malgré tout, le design restera tout de même en dessous en termes de prix des œuvres d’art. Cela ne doit pas empêcher de suivre la tendance du design sur le marché de l’art et, surtout, de comprendre que la frontière entre art et design devient de plus en plus poreuse. En effet, le marché de l’art intègre de plus en plus des objets de design – quitte à s’y confondre. Nous pouvons donc dire que que certains artistes-designers suivront la croissance du marché de l’art.