• La formule de location avec option d’achat d’oeuvres d’art est fiscalement intéressante pour les entreprises. Avec une déclinaison pour les particuliers.

    Les fondations d’entreprise dédiées à l’art et recevant du public bénéficient, en tant que mécènes, d’une déduction fiscale de 60 % des sommes investies, dans la limite de 0,5 % de leur chiffre d’affaires hors taxes. Il existe une formule encore plus attractive pour constituer une collection, selon Gary Grauzam : la location avec option d’achat. « De plus en plus de sociétés et de professions libérales cherchent à acquérir des oeuvres pour décorer leurs sièges sociaux, les bureaux, leurs espaces de réception, mais ne savent comment procéder. Nous leur proposons de les aider et d’optimiser leur investissement “, explique cet expert-comptable qui a créé sa start-up, We Art Partners.

    Son père, collectionneur, lui a transmis le virus. Et Gary Grauzam a vite compris l’intérêt du crédit-bail, qui permet aux entreprises de lisser leur dépense sur une longue période (loyers de treize à soixante mois) avec un avantage fiscal important : « Ces loyers sont considérés comme des charges d’exploitation intégralement déductibles du résultat imposable », rappelle-t-il. La société peut devenir propriétaire des oeuvres en levant l’option d’achat à l’issue de la période de location prévue (5 % du montant financé). « Les oeuvres entrent au bilan pour leur valeur résiduelle. En cas de cession, elles seront réévaluées au cours actuel et leur propriétaire bénéficiera des plus-values », souligne ce jeune businessman de vingt-six ans. (…).

     

    Un showroom de 130 mètres carrés

    Avec son showroom de 130 mètres carrés, « l’ArtAppart », pour présenter une sélection d’artistes contemporains, son offre s’adresse donc plutôt à des PME ou des professions libérales soucieuses de se doter d’une image de marque grâce à l’art, voire de stimuler la créativité des salariés, tout en optimisant fiscalement leurs acquisitions. La plus-value, elle, reste incertaine. D’ailleurs, le panier moyen par oeuvre s’élève à 15.000 euros, loin des prix des artistes spéculatifs que s’arrachent les gros collectionneurs.

    We Art Partners a également décliné une version pour les particuliers qui souhaiteraient acquérir des tableaux en multipropriété. En réunissant un groupe d’investisseurs, la start- up leur propose de former une indivision, le montant des achats étant déductible de l’impôt sur la fortune.
    M. R


    Pour lire l’article en intégralité – Source : Les échos – 2016
    https://www.lesechos.fr/03/06/2016/LesEchos/22205-095-ECH_we-art-partners-mise-sur-la-location-avec-option-d-achat.htm#GaSAXkAirAphkI0u.99
    Image: https://images.lesechos.fr/archives/2016/LesEchos/22205/ECH22205095_1.jpg