Les arts plastiques : un investissement esthétique et peu polluant

On oublie trop souvent qu’un investissement financier correspond toujours à une réalité, qui se matérialise inéluctablement par un impact sur l’environnement.

 

Les marchés financiers, les portefeuilles diversifiés, se traduisent toujours in fine par l’extraction ou l’exploitation des ressources physiques. La finance, au-delà des répercussions induites par les effets de son exploitation est, par essence, très consommatrice d’énergie et de ressources de par la sophistication et la gourmandise en énergie des serveurs informatiques. Au même titre, l’investissement immobilier représente lui aussi une typologie d’investissement gourmand en ressources pour la construction, puis en énergie pour son exploitation.

Face à cela, les arts plastiques font figure d’exception écologique de par leur impact environnemental réduit. D’autres moyens d’investir « vert » existent, prenant un pari plus militant et volontariste, mais il n’en est pas à ce jour de plus élégante.  

 

Une manière de garder le sens du patrimoine

Investir dans la valeur immatérielle de l’art induit le fait de donner une perspective solide et intemporelle au patrimoine artistique.

Il n’est pas anodin de voir le mot patrimoine se parer d’un double sens lorsqu’il s’agit de traiter d’arts plastiques. A l’image du patrimoine naturel, la préservation du patrimoine artistique (patrimoine culturel) revêt une dimension universelle qui doit être préservée. Un état d’esprit protecteur porteur de valeur.

Enfin, l’art a ceci de particulier à l’inverse des biens de consommation : il ne s’use pas. On n’use pas une œuvre en la regardant, on ne consume ou ne consomme pas son capital en le partageant et l’offrant à voir à ses visiteurs. Cette générosité intrinsèque de l’art constitue le socle de la différence entre un capital et un patrimoine artistique.

 

Un avantage qui ne vaut pas exemption

Bien sûr, ces particularités positives de l’art ne dédouanent pas de tout effort. Que ce soit dans la production des œuvres, leur transport ou le fonctionnement des lieux culturels, les pollutions existent et sont à réduire.

Surtout, avec la figure de l’artiste engagé, les arts plastiques relèvent de notre culture commune et sont un levier d’influence majeur pour accompagner la société vers une prise de conscience et de responsabilité.